World Gay Pride(Juillet 2000)

L’Ordre Guillaume soutient la World Pride de Rome. Tout s’est bien passée…même le pape s’était mit sur son 31 (une grande robe blanche en coton…divin !!!!)

LA BIBLE A TRAVERS ELLE (partie 5 ) (Avril-Mai-Juin 2000)

Revenons à la famille Adam. La zizanie n'avait pas tardé à surgir entre les deux frères. Caïn était jaloux d'Abel. C'était la faute au bon dieu (ses interventions dans les affaires de l'humanité ont été funestes de tout temps). Caïn offrait à Dieu des fruits de la terre. Abel offrait, lui "les premiers-nés de son troupeau, et leurs graisses". Dieu préférait - le vilain gourmand - les cadeaux d'Abel. Cet amour de la graisse par le Créateur (qui n'est qu'un "pur esprit"!!!) laisse un peu rêveur. Toujours est-il que Caïn, révolté par l'attitude du Père Eternel se vengea en zigouillant son frère Abel. On chuchote qu'il y avait entre eux une histoire de femme et que la dispute pour les carottes et la graisse de mouton offertes au bon Dieu ne fût qu'un prétexte. Moi, je veux bien. Cherchons la femme! Nous n'en trouverons qu'une, car Dieu n'en avait pas fait deux. Alors? Caïn et Abel. se seraient entre-tués pour pouvoir coucher avec leur mère? De toutes façons, il a bien fallu que les premiers hommes pratiquent l'inceste. "Caïn connut sa femme qui conçut et enfanta Hénoc". On ne dit pas le nom de cette femme - et pour cause! - C'était Eve et ce ne pouvait être qu'elle. En voilà du propre! Et le bon Dieu, qui s'était fâché tout rouge pour une malheureuse pomme croquée, trouva tout naturel de voir le fils engrosser sa mère et les frères et sœurs s'accoupler à qui mieux mieux - car il ne tardèrent pas à pulluler comme des lapins.

 Javeh montra la même surprenante indulgence à l'égard du meurtrier d'Abel. Certes, il le maudit et lui annonça qu'il serait "vagabond et fugitif sur la terre". (Vaste blague, car Caïn ne tarda pas à fonder une ville, qu'il appela Hénoc, du nom de son premier fils). Mais il ne lui fit aucun mal et il se fit même son protecteur et son défenseur. "Si quelqu'un tue Caïn, dit-il, Caïn sera vengé sept fois. Et l'Eternel mit sur Caïn un signe, afin que quiconque le trouverait ne le tuât point". C'était se donner bien du mal pour sauver un vulgaire assassin - un fratricide! En voyant Caïn et ses rejetons se reproduirent avec intensité, Adam et Eve se piquèrent d'émulation et se mirent à fabriquer une Kyrielle de petits Juifs. Je vous renvoie pour l'énumération complète de tous ces Kénan, Malalaled et Methushélah, au chapitre V de la Genèse.

 Cette énumération aboutit à Noé et à ses fils Sem, Cham et Japhet. Nos repopulateurs doivent regretter cette époque bénie. Le "raté conjugal" n'existait pas et les femmes étaient continuellement enceintes. Les sages-femmes faisaient des affaires d'or. Cette frénésie est explicable, car la Bible nous prévient "que les filles des hommes étaient belles". (Genèse 6-2). La beauté de ces luronnes était si éclatante que les anges du Ciel en furent eux-mêmes éblouis. A contempler ces belles filles, du haut des cieux, ils ne tenaient plus en place. Leur plus cher désir était de plaquer le bon Dieu et son Paradis (pas flatteur pour le "lieu de suprêmes délices") pour venir batifoler sur la terre maudite. Ils descendirent donc et "ils prirent des femmes d'entre toutes celles qui leur plurent". (Genèse 6-2). Les hommes furent cocus. Petit inconvénient, auquel ils s'habituèrent par la suite. Quant au bon Dieu, il se montra furieux et il décréta que désormais les anges n'auraient plus de sexe. Que n'avait-il commencé par là?

Les amours des femmes avec les anges de Dieu ne furent pas stériles. Il en résulta une race nouvelle, la race des Géants. "Ce sont ces hommes puissants qui, dès les temps anciens, furent des gens de renom." (D'un tel renom qu'on n'entendit jamais parler d'eux et qu'ils ne laissèrent aucune trace.)

Dans sa colère, l'Eternel résolut d'exterminer cette humanité qu'il avait créée avec tant de soins. "J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, jusqu'au reptile, et jusqu'à l'oiseau des cieux; car je me repens de les avoir faits." (6-7). Un Dieu qui se repent! Un Dieu qui fait des bêtises - et qui l'avoue!

Que serait-ce s'il n'était pas Tout-Puissant et s'il ne possédait pas l'intelligence Suprême!!! Sa Justice est toujours boiteuse et ses condamnations sont d'un arbitraire à faire rougir les juges eux-mêmes.

Qu'il punisse les femmes, pour avoir couché avec les anges, cela peut se soutenir, à la rigueur. Et encore, elles avaient droit à des circonstances atténuantes: comment auraient-elles pu résister à des Anges, tellement plus beaux et plus séduisants que leurs pauvres maris? Après tout, ce ne sont pas les femmes qui sont allées provoquer les Anges au Paradis... Ce qui dépasse la mesure, c'est de voir le bon Dieu condamner aussi les hommes. cocufiés par les Anges, au lieu de les consoler, l'Eternel les extermina. Dans sa crise de colère, il va plus loin encore, ce Dieu de miséricorde et d'amour. Il condamne aussi les animaux (qui n'avaient cocufié personne) et même les petits oiseaux - bien innocents sans doute.

Pour nous montrer que Dieu n'était pas aussi cruel qu'on pourrait le croire, la Bible ajoute aussitôt qu'il se laissa fléchir et qu'il fit grâce... à Noé et à sa famille. Parce que Noé était un homme juste. Etait-il donc le seul? Ce besoin de détruire avec férocité est assez choquant le la part de Dieu. Mais le souci d'en garder quelques-uns pour la reproduction, afin de recommencer l'aventure et de continuer à s'amuser en les tourmentant... c'est encore plus choquant. Car Jéhovah n'ignorait pas que les descendants retomberaient dans les mêmes erreurs. Il appela donc Noë et lui fit part de ses intentions. Elles n'avaient rien de réjouissant. Tous les hommes étaient condamnés à disparaître, à l'exception de la famille Noé, hommes et femmes, en tout huit personnes. "Et Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est venue devant moi ; car la terre a été remplie de violence par eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche de bois de gopher, (bois résineux); tu feras l'arche par loges, et tu l'enduiras de bitume par-dedans et par dehors. Et voici comment tu la feras: la longueur de l'arche sera de 300 coudées, sa largeur de 50 coudées et sa hauteur de 30 coudées. Tu feras, à l'arche, une fenêtre que tu réduiras à une coudée par en haut; et tu mettras la porte de l'arche sur son côté; tu la feras avec un étage inférieur, un second et un troisième. Et moi, voici, je vais amener le déluge - les eaux - sur la terre, pour détruire toute chair qui a souffle de vie de dessous les cieux; tout ce qui est sur la terre expirera. Mais j'établirai mon alliance avec toi; et tu entreras dans l'arche, toi, tes fils, ta femme, et les femmes de tes fils avec toi. Et de tout ce qui vit, de toute chair, tu en feras entrer deux de chaque espèce dans l'arche pour les conserver en vie avec toi; savoir, un mâle et une femelle; des oiseaux, selon leur espèce, et des bêtes selon leur espèce, de tout reptile du sol selon son espèce, deux de chaque espèce viendront vers toi pour que tu les conserves en vie. Et toi, prends de tout aliment qui se mange, et fais-en provision par-devers toi, afin que cela te serve de nourriture ainsi qu'à eux." (6 - 13 à 21).

LA BIBLE A TRAVERS ELLE (partie 4 ) (Mars 2000)

En réalité, Dieu aurait préféré laisser ses pauvres créatures dans la bêtise et dans l'ignorance. Il en était jaloux! Jugez vous-même: "Et l'Eternel Dieu dit: l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Et maintenant, prenons garde qu'il n'avance sa main, et ne prenne aussi de l'arbre de vie, qu'il n'en mange et ne vive toujours." C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il les mit tous deux à la porte du Paradis, comme des malpropres.

Dieu était donc jaloux d'Adam! Il avait peur qu'il devienne intelligent. La Bible fait ainsi parler Dieu (III, 22). En d'autres passages, elle parle aussi des Dieux et non du Dieu tout court. Les premiers Juifs étaient sans doute polythéistes et adoraient plusieurs dieux. Les ne reconnaissent qu'un seul Dieu, absolument unique... et en trois personnes, qui n'en font qu'une, tout en étant trois...Re-bref. Grande colère de Dieu contre Adam, Eve et le serpent. Celui-ci fut "maudit entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie."

 

On ne peut s'empêcher de poser la question: Comment marchait-il donc le serpent avant que Dieu l'eût condamné à ramper sur son ventre? Avait-il des pattes, des ailes ou des nageoires? Mais alors... ce n'était pas un serpent! Se tournant ensuite vers la femme, Dieu lui dit: "J'augmenterai beaucoup ta peine et ta grossesse, tu mettras au monde des enfants avec douleur et tes désirs se tourneront vers ton mari et il dominera sur toi." Si la femme n'avait pas écouté les mauvais conseils du serpent, elle aurait accouché sans douleur. Il y a quantité de femmes qui sont dans ce cas, en particulier celles qui vivent au grand air et qui sont actives. Ce sont principalement les sédentaires (et celles qui ont le bassin trop étroit, ou qui sont trop âgées) qui souffrent. Ceci n'a rien à voir avec l'histoire du serpent. Pour compléter la punition, l'Eternel condamna la femme à être dominée par son mari et à tourner ses désirs vers lui.

 

Pour terminer son petit discours, il déclara à ce pauvre Adam: "Puisque tu as cédé à la voix de ta femme et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel j'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! Le sol sera maudit à cause de toi; tu en mangeras les fruits avec peine tous les jours de ta vie. Et il se produira des épines et des chardons; et tu mangeras le pain à la sueur de ton visage..." Voilà l'homme condamné à travailler. Mais on nous avait déjà dit qu'il avait été placé dans le jardin d'Eden "pour le cultiver et pour le garder"(Genèse II, 15). Donc, il travaillait déjà avant d'avoir commis la faute originelle? Rien de changé dans ce cas. L'humanité devra manger son pain à la sueur de son visage... En somme, c'est surtout la classe ouvrière et paysanne qui a écopé en cette affaire. Ça n'est pas juste non plus. Pourtant, le bon Dieu eut un bon mouvement. Avant de chasser définitivement les deux coupables, "il leur fit des vêtements de peau et les en revêtit" (III, 21). Adam et Eve n'eurent pas le temps de se contempler dans un miroir, car ils furent immédiatement balancés et Dieu plaça à l'entrée du Paradis des Chérubins (?) avec une épée flamboyante pour leur ôter toute velléité d'y revenir.

 

Le premier soin d'Adam et d'Eve, en sortant du Paradis, fut de... fabriquer un petit héritier, qu'ils appelèrent Caïn. Les Théologiens s'accordent pour reconnaître qu'il n'eut pas été convenable que nos premiers parents s'accouplassent au Paradis, sous l'œil de Dieu le Père et de ses mignons chérubins. Mais... une fois sortis du Jardin d'Eden, ils étaient malgré tout sous l'œil de Dieu, puisque cet œil (ô quel œil!) est partout puisqu'il voit tout. Bien avant la faute commise par Eve à l'instigation du serpent, la fornication avait été prévue. ..."L'homme laissera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils seront une seule chaire." (II, 25). Laisser son père et sa mère était chose facile pour Adam étant donné qu'il n'en avait jamais eu. Quant à s'attacher à sa femme et à ne former qu'une seule chair avec elle, tout porte à croire qu'il en mourait d'envie - et c'est assez compréhensible. Saint Augustin prétend néanmoins que, si Eve n'avait pas entraîné son faible époux dans le pêché, l'homme aurait conservé son innocence et sa vertu - et il n'aurait jamais forniqué. L'humanité se serait-elle éteinte, faute de reproducteurs? Pas du tout! Saint Augustin affirme (sans rire) que les hommes se seraient reproduits à la manière des anges, sans avoir besoin de toucher leurs femmes, par un simple effort de volonté. N'en déplaise à Saint Augustin (qui avait d'ailleurs fait une bombe à tout casser pendant sa jeunesse), la chose eut été beaucoup moins agréable. Adam et Eve y prirent tellement goût qu'ils ne tardèrent pas à donner un petit frère à Caïn. Ils l'appelèrent Abel (ce qui signifie Exil).

 

Saint Paul assure que si Adam et Eve n'avaient pas péché, la mort ne serait jamais entrée dans le monde. Il essaie ainsi d'expliquer la parole mensongère de Dieu: si tu, manges de ce fruit, tu mourras! L'Eternel dit à Adam: tu mourras. Il ne lui dit pas: tu mourras dans 930 ans... Le distinguo est digne des Jésuites. Saint-Paul fut un précurseur.

 

On a longuement discuté pour savoir si Moïse était, oui ou non, l'auteur de la Genèse. En tout cas, ce n'est pas lui faire honneur que lui attribuer la paternité des insanités et des légendes stupides qui composent la Genèse et en particulier l'histoire de la création, que nous venons de retracer. Cette histoire, dans son ingénuité cocasse, est entièrement inspirée des vieilles croyances assyriennes et chaldéennes. Les auteurs de la Bible n'ont même pas le mérite, si c'en est un, d'avoir inventé ces bêtises.

 

LA BIBLE A TRAVERS ELLE (partie 3) (Fevrier 2000)

LA FEDERATION SATANIQUE HISPANIQUE nous rejoint sur le front européen, la bannière liée à leur site se trouve dans nos liens

Auparavant, Dieu fit faire à Adam le tour du jardin et lui présenta tous les arbres qui s'y trouvaient. "Tu peux manger librement de tout arbre du jardin, lui dit-il. Mais quant à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras point; car au jour où tu en mangeras, tu mourras! Nous verrons dans un instant que c'était une blague.

Jéhovah présenta ensuite à Adam - un peu ébaubi - tous les animaux qu'il avait fabriqués avant lui: "L'Eternel-Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux et il les fit venir vers Adam, pour voir comment il les nommerait et afin que tout nom qu'Adam donnerait à chacun des êtres vivants fût son nom. Et Adam donna des noms à toutes les bêtes et aux oiseaux des cieux et à tous les animaux des champs... "Cet Adam n'était pas sot. Il venait à peine de naître et, non seulement, il parlait correctement (dans quelle langue? On ne le dit pas), mais il était capable de donner des noms convenables aux centaines de milliers d'insectes, d'oiseaux, de poissons, d'animaux de toutes sortes qui défilaient devant lui. C'est un tour de force, car ce travail n'occupa qu'une partie seulement du lundi. Il faut croire que les pauvres animaux furent obligés de défiler à fond de train devant Adam. Il faut croire aussi que ce dernier ne devait pas hésiter cinq minutes pour leur coller à chacun un nom approprié - et c'est cela qui peut nous laisser admiratif!!! Qu'il ait baptisé de suite les poux, les cafards et les morpions, passe encore. Mais qu'il ait également baptisé le plésiosaure, le diplodocus, l'ichtyosaure, l'ornithorynque et le gonocoque... on peut en être éberlué!

Brocher, dans l'excellente brochure qu'il a consacrée à la critique de la Bible, pose une question indiscrète: Est-ce que Dieu amena aussi le Kangourou, le casoar et les autres animaux, qui ont toujours vécu loin du continent dont ils étaient séparés par les océans immenses, afin qu'ils soient baptisés par Adam? Si la question de Brocher tombe sous les yeux d'un séminariste, il ne sera pas embarrassé pour la réfuter. Voyons, Brocher, rien n'est impossible à Dieu!

Il a créé tous les animaux le même jour (y compris ceux qui ne sont apparus que des milliers de siècles après les premiers). Après un miracle semblable, ce n'était qu'un jeu pour lui d'aller chercher en Australie, subito presto, l'ornithorynque pour le fourrer sous les yeux d'Adam et le faire baptiser.

Après cet effort intellectuel intense, Adam tomba dans un sommeil profond. Profond mais peu réparateur, car Dieu en profita pour lui retirer une côte. Cet adroit chirurgien "resserra la chair à sa place" et Adam se réveilla sans s'être aperçu de rien (la côte a dû repousser, par la suite...). A l'aide de cette côte, Dieu fabriqua la première femme. Pourquoi ne la fabriqua-t-il pas avec de la poussière, comme Adam, allez-vous demander? Tout simplement parce qu'il voulut établir que la femme était sortie de l'homme et qu'elle devait par conséquent être soumise à l'homme. Pas féministe pour un sou, le bon Dieu. Adam ayant été créé "mâle et femelle", comme nous l'avons vu plus haut, au lieu de lui enlever une côte, Dieu aurait pu lui enlever... autre chose. En bon hermaphrodite, Adam devait posséder les organes des deux... fonctions. Il portait à la fois les attributs masculins et les attributs féminins. A quel moment a-t-il perdu ces derniers? La Bible ne le dit pas. Ce silence ne saurait être attribué à une louable pudibonderie, car les Saintes Ecritures contiennent des turpitudes si choquantes qu'il me sera impossible (et je m'en excuse à l'avance) de les citer toutes, même en prenant les précautions qui s'imposent. Je ne tiens pas du tout à me faire traduire devant les Tribunaux (sous l'inculpation d'outrages aux "bonnes mœurs") pour avoir reproduit la parole de Dieu...

Dieu présenta donc la première femme au premier homme. Elle avait à peu près le même âge que lui. Adam put la contempler à son aise, car elle portait la même tenue que les girls des Folies Bergères. La présentation faite. Adam ébloui s'écria: "Celle-ci enfin est os de mes os, et chair de ma chair. Celle-ci sera nommée femme, car elle a été prise de l'homme." Adam la baptisa donc Eve, qui signifie femme. Il aurait pu trouver mieux, mais enfin... "Il n'est pas bon que l'homme soit seul, avait dit le bon Dieu. Je lui ferai une aide semblable à lui." Adam trouvait le moyen de s'ennuyer dans ce magnifique jardin? Il était bien difficile. Il est vrai qu'il n'était né que depuis deux jours et qu'il n'avait pas encore eu le temps de s'habituer.

Dès que la femme fut de la partie, les choses se précipitèrent. "Le serpent était le plus fin de tous les animaux des champs, que l'Eternel avait faits; et il dit à la femme. Quoi! Dieu aurait-il dit: Vous ne mangerez d'aucun arbre du jardin! Et la femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin; mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez nullement, mais Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal." En somme, le serpent était beaucoup plus sincère que Dieu. Celui-ci avait dit à Adam: Si tu manges de ce fruit, TU MOURRAS CERTAINEMENT (Genèse, II, 17). Le serpent affirme à Eve, au contraire: Vous ne mourrez nullement (III, 4). Adam vécut 930 ans et Eve presque autant. Par conséquent, c'est le bon Dieu qui est un menteur et le serpent, au lieu d'être puni, aurait dû être félicité pour avoir dit la vérité. Sa condamnation fut une injustice. Ce ne devait pas être la dernière. Eve alla donc trouver son époux. (C'est par courtoisie que je le désigne ainsi. En réalité, aucun curé n'avait béni leur union et ils vivaient dans un état de concubinage qui répugne si profondément aux admirateurs du curé de Gretz). Elle n'eut pas de peine à le convaincre. Elle était si roublarde - et lui si godiche. Eve attrapa un fruit de l'arbre défendu; elle y planta ses jolies dents et donna le reste à son mari. "Les yeux de tous deux s'ouvrirent; et ils connurent qu'ils étaient nus; et ils cousirent des feuilles de figuier et se firent des ceintures. Et ils entendirent la voix de l'Eternel Dieu, passant dans le jardin, vers le soir..." Il les surveillait, parbleu, et il attendait impatiemment le moment d'intervenir, afin de les eng...uirlander copieusement. Dieu sait tout, connaît tout et prévoit tout. Il savait donc à l'avance qu'Adam et Eve lui désobéiraient. C'était d'ailleurs facile à prévoir. Il suffit de défendre quelque chose à une femme (et même à un homme) pour qu'elle ait aussitôt l'impérieux désir de la faire! Si Dieu ne leur avait rien dit, ils n'auraient peut-être pas touché au fruit défendu. Mais comme il était défendu, c'est justement celui-ci qui les attira invinciblement.

L'Eternel agit donc comme un vrai sadique; il tendit un piège à ces deux innocents, pour avoir le plaisir de les châtier terriblement, - eux et toute leur postérité (qui était pourtant bien innocente, puisqu'elle n'existait pas encore).

C'est l'histoire du péché originel que tous les curés du monde enseignent encore aux enfants. Et dire qu'il y a encore de très nombreux parents assez inconscients pour envoyer leurs enfants au catéchisme, afin de les faire abrutir systématiquement avec ces insanités!

Nos modernes hommes de foi essaient d'arranger les choses en disant: Dieu a donné à l'homme la liberté: si Adam et Eve ont désobéi, c'est parce qu'ils l'ont bien voulu et, par conséquent, leur châtiment est juste et mérité. Pardon! Comment l'homme pouvait-il avoir la liberté puisqu'il n'avait pas la connaissance du bien et du mal? Pour choisir entre le mal et le bien, il faut au moins les connaître. Ils ne pouvaient les connaître qu'en mangeant du fruit défendu. Par conséquent, cette explication ne tient pas debout.

 

LA BIBLE A TRAVERS ELLE (partie 2) (Janvier 2000)

La Très Sainte Bible débute par un récit des plus amusants: celui de la Création du Monde. La cocasserie des Saintes Ecritures n'apparaît nulle part aussi visible. "Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre".Erreur! Signet non défini. Quel commencement? Le Monde n'a jamais commencé. La substance universelle (c'est-à-dire la Vie...) est éternelle; ne peut être créée, ni détruite. Si le Ciel n'existait pas, où était Dieu avant la création? "Les ténèbres étaient à la surface de l'abîme et l'Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. Et Dieu dit: Que la Lumière soit et la Lumière fut. Dieu vit que la Lumière était bonne..." A qui fera-t-on croire que Dieu, qui existait de toute éternité, avait attendu aussi longtemps pour savoir ce que c'était que la Lumière et pour s'apercevoir qu'elle était bonne ou non? Avait-il donc vécu jusqu'alors dans une obscurité absolue? Qu'était cette Lumière et d'où venait-elle? La Bible n'en dit rien. Il n'y avait encore aucune planète. Le soleil ne fut créé que le 4ème jour...

 Voilà le premier jour terminé : passons au second. "Puis Dieu dit: qu'il y ait une étendue entre les eaux; et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux". Cette phrase confuse signifie que Dieu sépara les eaux du ciel d'avec les eaux de la terre et qu'il créa une "étendue" pour les séparer (cette "étendue" a reçu le nom de ciel ou de cieux). Avant ce tour de passe-passe, les eaux du firmament se confondaient, par conséquent, avec celles de la Terre qui était entièrement couverte d'eau, ne l'oublions pas). Il n'y avait pas d'atmosphère, il n'y avait que de l'eau: en haut, en bas, partout. Le bon Dieu vivait dans l'eau. Les premiers hommes se représentaient le firmament comme une voûte immense de cristal, derrière laquelle se trouvaient réunies d'énormes quantités d'eau. Lorsqu'il pleuvait, ils disaient que "le Ciel ouvrait ses cataractes". Les orages étaient envoyés par Dieu, (généralement pour manifester sa colère). On ne comprenait goutte au phénomène de la pluie, à la condensation des nuages, à la formation des météores. Aujourd'hui, on sait qu'il n'y a dans le "Ciel" que l'eau qui s'évapore de la Terre, Dieu n'a pas eu beaucoup de mal à séparer les eaux d'en bas et celles d'en haut, avec sa fameuse étendue.

 Le troisième jour, l'Eternel s'aperçut qu'il y avait encore trop d'eau. Il ordonna aux eaux terrestres de se rassembler en un seul endroit (?) "afin que le sec paraisse". "...Et Dieu nomma le sec Terre, et il nomma l'amas des eaux Mers; et Dieu vit que cela était bon". Ceux qui inventèrent la Bible n'étaient pas très calés en géographie (ni en quoi que ce soit). Ils ne connaissaient guère que leur pays et les voisins les plus rapprochés. Ils ne connaissaient également qu'une seule mer et ils s'imaginaient qu'il n'y en avait pas d'autre. C'est pour cette raison que nous voyons leur puissant Jéhovah rassembler toutes les eaux de la Terre en un seul endroit. Pour terminer sa troisième journée, Dieu se mit à ensemencer, sans perdre de temps, cette Terre qui venait de sortir des eaux.

 Le quatrième jour, il fut à nouveau préoccupé par la question de l'éclairage. On se souvient qu'il avait créé, le premier jour, une "Lumière" sur laquelle la Bible ne nous donne pas beaucoup de renseignements. Ladite Lumière, qui venait on ne sait d'où, s'était-elle affaiblie? Toujours est-il que l'Eternel occupa la quatrième journée de sa laborieuse Création à installer un système d'éclairage beaucoup plus complet. "Puis Dieu dit: Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue des cieux, pour séparer le jour d'avec la nuit et qu'ils servent de signes, et pour les saisons, et pour les jours et pour les années..." Grâce à cette invention, le jour fut donc séparé de la nuit. Les étoiles, d'après cette cosmogonie simpliste, n'ont pas d'autre raison d'être que de servir de base à notre Calendrier. Quel bonheur pour la Terre! Mais quel affront pour ces Planètes, dont la plupart (et il y en a des millions et des millions) sont des centaines de milliers de fois plus grosses que notre chétif globe terrestre. Pour la Bible, la Terre est le centre du Monde. Que dis-je! L'Univers entier n'a été créé que pour être au service de la Terre... Ce n'est pas tout. Après avoir créé tous ces petits luminaires dans l'étendue des cieux. Dieu voulut en faire deux grands: "Le grand luminaire, pour dominer sur le jour, et le petit luminaire, pour dominer sur la nuit; il fit aussi les étoiles, (encore!). Dieu les mit dans l'étendue des cieux, pour éclairer la Terre..." Ces deux grands luminaires, vous les avez reconnus, c'est le Soleil et la Lune. Admirons la naïveté des astronomes antiques. Ils ne pouvaient pas savoir que, malgré les apparences, le Soleil n'est qu'une très petite étoile, beaucoup plus petite que ces "tout petits luminaires", qui paraissent à peine visibles - parce que des millions de kilomètres nous en séparent. Les rédacteurs de la Bible ne soupçonnaient pas ces vérités astronomiques. Ils sont excusables: le télécospe n'existait pas. Mais le tout-Puissant Iaveh aurait dû le savoir, lui...Voilà donc le Soleil inventé, le quatrième jour de la Création. Il était temps. On commençait à être inquiet sur le sort de tous ces arbres et de toutes ces plantes, qui avaient été plantés le troisième jour et qui n'avaient pas été caressés par le moindre rayon de soleil. Quant à la Lune, sa mission consiste à nous éclairer la nuit. Elle s'en acquitte assez mal. La Genèse qualifie la Lune de "grand" luminaire. D'abord, elle n'est pas grande, la pauvre. Dieu aurait dû savoir que la Lune n'est qu'un simple satellite de la Terre, beaucoup plus petit que celle-ci. Ensuite, la Lune n'est pas un luminaire. Elle ne brille - et très peu - que parce qu'elle est éclairée par le Soleil. Il n'est pas nécessaire d'être aussi fort en astronomie que Flammarion pour s'apercevoir que ce récit n'est qu'un tissu d'âneries monumentales.

 Arrivons au cinquième jour. L'infatigable Père Céleste, bon comme la Lune qu'il venait d'accrocher au ciel, se mit à fabriquer, en bloc, tous les animaux. Il créa d'abord ceux qui vivent dans l'eau: les poissons. Ensuite, ce fut le tour des oiseaux qui volent sur la terre. Puis, il revint sur les eaux (il devait s'y plaire) et il fabriqua les grands poissons. Ce fut ensuite le tour du bétail, des reptiles et des "animaux de la terre". Cette dernière catégorie comprenait sans doute les insectes? Il n'en est pas fait mention. Ils sont pourtant assez encombrants. Et les microbes, à quel moment furent-ils créés? La Bible n'en parle pas, et les représentants de Dieu n'ont connu leur existence (plusieurs milliers d'années plus tard) que grâce aux découvertes de la Science. Le microscope permit d'apercevoir ce qui avait échappé à Jéhovah. Toutes les bêtes ayant été créées, "Dieu vit que cela était bon." N'exagère-t-il pas un peu, tout beau et tout bien. Ces lions, ces panthères et ces tigres, ces punaises, ces scorpions, ces araignées venimeuses, il trouve que cela était bon! Il aperçoit les requins, les caïmans, et il jubile. Il voit les loups déchirer l'innocente gazelle - et il approuve. Rien ne l'amuse autant que le spectacle des sauterelles saccageant les plantations ou des bactéries portant la mort à l'intérieur des organismes vivants. Le petit oiseau qui se gorge d'insectes (lesquels se mangent entre eux) est à son tour déchiré par la buse impitoyable. Le combat est général. Dans les airs, sur la terre, dans la profondeur des mers, partout on s'extermine et on se dévore. Le faible est mangé par le fort. L'être ne peut subsister que par la violence et le meurtre. Et Dieu vit que cela était bon!!!! Bref......

 Iaveh n'était pas arrivé au terme de ses méfaits. Nous allons le voir, le sixième jour, créer l'homme. Et à sa ressemblance, par-dessus le marché. C'est assurément la plus grande sottise que Dieu ait jamais commise, car l'homme ne tarda pas à se montrer plus vorace et plus cruel que les animaux les plus féroces. Torquemada manifestera une sauvagerie plus grande que le tigre le plus sanguinaire. Napoléon fera plus de victimes que tous les crocodiles africains réunis. Et Léon Daudet; par ses pitreies, dépassera les singes les plus grotesques. Dieu créa l'homme: "il le créa à l'image de Dieu; il les créa mâle et femelle" (sic) Genèse, I-27. De ce texte ambigu, il découle que le premier homme était, à la fois, mâle et femelle - et Dieu aussi!! Hermaphrodites...comme les escargots! C'était très bien comme ça. La guerre des sexes n'aurait jamais existé. De toute la Création, rien n'était plus sage. C'est pour ce motif sans doute que Dieu sabotera son œuvre plus tard, en créant la femme, comme nous le verrons. Mais lui, le vieux roublard, il resta hermaphrodite! Le procédé employé par l'Eternel-Dieu pour créer le premier homme mérite d'être relaté. "Dieu forma l'homme de la poussière de la terre et souffla dans ses narines une respiration de vie; et l'homme devint une âme vivante." Cette façon de procéder est éminemment flatteuse pour l'homme, car la Genèse ne nous dit pas que Dieu, pour créer les autres êtres vivants, ait été obligé de leur souffler dans le nez à tous. Il fût devenu asthmatique. Le premier homme dut également se féliciter que Dieu lui ait soufflé dans le nez et non... ailleurs. Dès que cette petite statue de poussière eût été animée, le bon Dieu, satisfait de son chef-d'œuvre, se mit à lui faire des cadeaux. "Dominez, lui dit-il, sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux et sur tout animal qui se meut sur la terre." Pour un nouveau-né, le premier homme était comblé.

 Le septième jour, Dieu se reposa.

C'est en souvenir de ce repos que l'on a institué le repos hebdomadaire. Les ouvriers se reposent le dimanche (à l'exception des coiffeurs, qui ont choisi le lundi) comme le bon Dieu. Seulement, le lundi, ils retournent au travail. Tandis que le bon Dieu n'a plus jamais rien fichu. N'allez pas croire, néanmoins, qu'il se soit désintéressé de son œuvre. Hélas! S'il nous avait laissés nous débrouiller tout seuls, nous nous serions sans doute tirés d'affaire. Mais la Bible prétend qu'il entoura sa "Création" d'une sollicitude plutôt encombrante - et maladroite. D'abord, il voulut donner un nom au premier homme. Il le baptisa Adam. Or, Adam signifie précisément... premier homme!! Dieu ne s'était pas creusé la cervelle. Et ce sera tout le temps comme ça. Il plaça Adam dans le jardin d'Eden. Ce jardin est situé "du côté de l'Orient". Vers un fleuve qui s'appelle Pishou et qui entoure le pays de Havila (Genèse, II-12). Allez-y voir, si le coeur vous en dit. Dans ce pays, on trouve de l'or. "Et l'or de ce pays est bon." Il faut croire que l'or des autres pays ne vaut rien. Pourquoi? Mystère. Il y a encore trois autres fleuves: Guilhon, Hiddékel et l'Euphrate. Il y a aussi le pays de Cush. Adam fut placé dans ce jardin "pour le cultiver et pour le garder". Il cumulait donc les fonctions de concierge et celles de jardinier. Que pouvait-il bien avoir à garder, puisqu'il était le seul et unique représentant du genre humain? Au fait, quel âge avait donc Adam, lorsqu'il vint au monde? La Bible n'en souffle pas mot. Elle nous dit qu'il vécut 930 ans (un bel âge). Mais quel âge avait-il lorsque Dieu lui souffla dans le nez? N'ayant pas de nourrice sous la main, on présume qu'il fut mis au monde le jour même... de sa majorité. Ce qui explique le déplorable empressement qu'il apporta à se mêler aux divertissements de Madame Eve, que nous allons voir apparaître incessamment.